Bienvenue !

Mais qui sommes nous ?

 

Bienvenue sur le site de la Compagnie des Porte-Peste, 1382.

 

Fondée officiellement en 2010, notre association est ouverte à tout passionné d'histoire médiévale désirant aller plus loin que la simple lecture de récits historiques. La pratique de l'Histoire Vivante permet à chacun, sans distinction, de vivre des situations, des émotions, des rencontres uniques et enrichissantes par l'immersion dans nos origines, dans les fondements de notre culture, dans la trame même de notre genèse.

 

La Compagnie des Porte Peste est une association de reconstitution historique regroupant des passionnés s'intéressant particulièrement à la période couverte par la "Guerre de 100 ans" et plus précisément au sein d'une compagnie d'aventure : la Compagnie des Porte-Peste, 1382.

Nous recréons alors un espace de vie de ces gens d'aventure, ces routiers, une fenêtre sur le passé où nous tentons de vivre le quotidien des hommes et ces femmes, de tout age, de toute origine sociale et géographique (toutefois limités a la "vieille europe") qui ont choisie cette voie pour améliorer un quotidien qui la plupart du temps était tout autre.
La compagnie est formée évidement de combattants montés (cavaliers) mais aussi de piétons. Ceux ci forment le gros de la troupe et manient vouges, haches et fauchon... Mais pas seulement. Toute personnes pouvant apporter quelque compétences et donc quelques richesses humaines pouvaient accompagner aussi la troupe et s'occuper de l'intendance entre autre, tels les barbiers ou même les ribaudes.

Nous participons essentiellement a des rassemblement off (sans public) ou a des manifestations de mise en valeur du patrimoine du XIVe et tout début XVe (fin Charles V et debut Charles VI).
Basée en vallée du rhône au sud de Lyon, nous nous retrouvons régulièrement pour des ateliers de fabrication de costumes et d'accessoires, des entrainements au combat, à l'équitation, des mises en déplacements de civils ou de militiaires sur quelques heures ou plusieurs jours.

Notre activité est définie dans le cadre de nos recherches par : des sources textuelles tels des livres de comptes, sources artistiques (manuscrits enluminés, retables, fresques, sculptures et objets d'art), et des vestiges conservés dans des musées ou des collections privées.

Alors si vous aussi vous vous sentez l'âme aventureuse, rejoignez nous...

 

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Qu'est ce qu'une "Compagnie d'Aventures" ?

 

Pendant cette période trouble, les grands seigneurs féodaux levaient des Osts pour mener leurs combats. Si un vassal devait 40 jours a son suzerains, très vite ce dernier devait mettre la main au trésor pour continuer a maintenir ses troupes le temps nécessaire pour mener ses entreprises militaires. Ces troupes étaient composées d'hommes d'armes issues de la noblesse mais aussi du "tiers état" : paysans, bourgeois, artisans, etc. Elles s'organisaient en "Lances" dont la composition exacte est difficile a cerner aujourd'hui car chaque seigneurs la composait selon sa convenance selon sa région et son époque. Selon P. Contamine, à la mi-XIVe une lance était composée de 3 hommes d'armes alors qu'en 1430, il s'agissait de 5 voire 6 hommes. De plus, ne comptaient pas les piétons et encore moins les effectifs du soutien logistiques (charrons, forgerons, cantinières, menuisiers et autre médecins). Ainsi quand Froissard annonce que tel seigneur rejoint l'Ost royale avec 400 lances, il ne fait pas état des combattants à pied ni des centaines de non combattants s'occupant du camp et des repas...

A l'issue de la batailles, les survivants étaient démobilisés et rentraient chez eux. Mais afin de rentabiliser le voyage il étaient fréquents que le groupes de soldats démobilisés se rassemblent pour cheminer ensemble. La tentation de rapiner et commettre toute sorte de méfaits lucratifs est souvent insurmontable.

Ces compagnies peuvent compter parfois quelques gredins mais d'autres fois constituer de véritables armées parfaitement organisées et disciplinées, du moins pour quelques temps.

En effet, ces regroupements n'ont pas pour vocation de durer dans le temps et la composition de ces troupes est bien souvent fluctuante.

Leur organisation est très souvent comparable a celle des "pirates" du XVIIe. Le groupe fondateur désigne (ou élie) un chef dans leur rang. Il peux s'agir tout aussi bien d'un noble, que d'un simple roturier. Le charisme et les faits d'armes sont les seuls argument pour devenir un capitaine influent et apprécié.

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Le contexte historique...

Besançon - BM - ms. 0865, Bataille de Rosebecque, folio 133v
Besançon - BM - ms. 0865, Bataille de Rosebecque, folio 133v

Dans un premier temps, plutôt que de vous présenter "la guerre de 100 ans", je vous invite a visiter un site totalement dédié : La Guerre de 100 ans .

 

"La bataille de Rosebecque (1382)
La grande querelle des Gantois et du comte de Flandre avait recommencé en 1379 pour une question d’impôts, et bientôt presque toute la Flandre de langue flamande avait pris parti pour les Gantois. Ceux-ci élurent pour dictateur Philippe Artevelde, le fils du grand Jacques Artevelde qui avait été maître de la Flandre pendant le règne de Philippe de Valois.

Dès la première rencontre, le comte Louis de Flandre fut battu et ne dut son salut qu’à la fuite. Le duc de Bourgogne, son gendre, convoqua à Compiègne tous les seigneurs du royaume de France et fit décider que le roi devait secours à son vassal le comte de Flandre (1382).

L’armée féodale convoquée à Arras, tandis qu’Artevelde assiégeait Oudenarde, se mit en marche à l’entrée de l’hiver. Elle comptait dix mille lances, avec des masses de cavalerie légère et d’infanterie. Le jeune roi Charles VI était là en personne, avec la noblesse de France réunie à la noblesse des Pays-Bas, sous la conduite du connétable Olivier de Clisson, le meilleur des capitaines bretons après du Guesclin.

Au lieu d’attendre l’ennemi devant son camp d’Oudenarde, Artevelde, effrayé des premiers succès d’Olivier de Clisson et craignant que les gens du roi ne parvinssent à lui enlever Bruges, vint avec une grande partie de ses forces couper le chemin de Bruges au roi.

Le choc eut lieu au village de Rosebecque. Artevelde commit la faute de mettre tous ses gens en un seul corps, sans ailes ni réserve. Le connétable de Clisson, au contraire, déploya un corps de bataille égal à celui des Flamands, puis deux ailes à gauche et à droite. Les Flamands chargèrent comme des sangliers et enfoncèrent le centre de l’armée royale, mais les deux ailes, se repliant, les serrèrent si fort qu’ils ne pouvaient plus même faire usage de leurs piques. Le centre revint à la charge et ces trois corps enveloppant les Flamands les étouffèrent.

Les Flamands perdirent sur place vingt-cinq mille hommes. Le lendemain, on retrouva le corps de Philippe Artevelde sous un monceau de cadavres. Pas un Gantois n’avait fui (27 novembre 1382)."

Brit. Lib. Royal 20 C VII - Chroniques de France ou de St Denis
Brit. Lib. Royal 20 C VII - Chroniques de France ou de St Denis

Les rumeurs fondées ou pas d'une chevauchée anglaise en Avignon décidèrent ce petit groupe de vétérans de se regrouper sous la bannière de leur Capitaire, Gérault d'Armagnac et sa Compagnie des Porte-Peste.

Ils prirent la route du sud, vécurent de petits contrats ou de rapines, finirent par stationner en vallée du rhône, non loin de Vienne...